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Une étude de la Banque Postale : Patrimoine des ménages : une répartition très inégale

Expertise Finance

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04/09/2025

Le moins qu'on puisse dire est que vous êtes nombreux à travailler dans la gestion de patrimoine.

Alors vous avez peut-être vu passer cette étude publiée par le groupe La Banque Postale et sinon, nous aurons le plaisir de vous inviter à la parcourir.

De quoi parle-t-elle ? Il s'agit d'une enquête sur le patrimoine des ménages qui vient souligner la caractère inégale de sa répartition.

"Le patrimoine des ménages est très inégalement réparti : les 10 % de ménages les plus riches représentant 55 % du patrimoine total des ménages en France, avec un patrimoine moyen de 2,3 millions d’€ contre 173 000 € pour le patrimoine médian. Cette étude propose une lecture fine des données de patrimoine afin de mieux comprendre la situation des ménages les plus modestes, ce qui apparaît essentiel pour suivre la fragilité financière de ces populations."

Alors si vous êtes des professionnels de la profession comme dirait M. Godart, vous connaissez peut-être ces points et vous savez à quel point il influe sur votre terrain de jeu si l'on peut dire.

 

Qu'est-ce que votre association préférée peut vous en dire ?

  • Éditeur : La Banque Postale – Direction des Études Économiques.
  • Collection : Rebond – Les clefs de l’économie, 5 minutes pour comprendre. Format court (6–7 pages).
  • Objectif : donner une vision claire et documentée des inégalités de patrimoine en France, à partir des nouvelles statistiques distributionnelles publiées par la Banque de France (depuis 2024) et harmonisées au niveau de la BCE.
  • Particularité : l’approche par déciles de patrimoine (D1–D10), qui permet d’aller au-delà de la moyenne et de montrer la concentration des richesses.

 

Résumé et points clés

  • Patrimoine moyen et médian : fin 2024, patrimoine net moyen = 427 k€ par ménage ; patrimoine net médian = 173 k€.
  • Concentration
    • 10 % des ménages les plus riches = 55 % du patrimoine total, avec un patrimoine moyen de 2,3 M€.
    • 5 % les plus riches = 41 % du patrimoine, avec un patrimoine moyen de 6,0 M€.
    • 50 % les plus modestes = seulement 5 % du patrimoine, soit 42 k€ en moyenne.
  • Composition
    • Immobilier = 52 % du patrimoine net moyen.
    • Financier = 33 % (majoritairement dépôts bancaires + assurance-vie, 84 % à eux deux).
    • Professionnel = 15 %.
  • Différences par décile
    • Ménages modestes : patrimoine surtout constitué de dépôts et d’épargne réglementée, fort poids du crédit conso, ratio d’endettement élevé (jusqu’à 140 % des actifs).
    • Ménages « moyens » (D6–D8) : forte composante immobilière (70 %).
    • Ménages aisés (D9–D10) : patrimoine diversifié, forte place de l’assurance-vie (50 %), OPC (12 %), actions cotées (11 %).
  • Dynamique 2010–2024
    • Forte progression du patrimoine immobilier pour les ménages modestes (+36 %), grâce à la baisse des taux.
    • Mais progression plus rapide du patrimoine financier pour les ménages aisés (+43 % à +58 %).
  • Comparaison européenne
    • La France reste moins inégalitaire que la zone euro (rapport D10/D1-D5 = 56 en France vs 54 en zone euro, mais 126 en Allemagne).
    • Cependant, depuis 2015, les inégalités de patrimoine en France augmentent, alors qu’elles diminuent en moyenne en zone euro.


Pourquoi cela peut vous intéresser ?

  • Lecture fine des inégalités : pour aider tous ceux qui travaillent dans le conseil en gestion de patrimoine à comprendre la structure et la concentration du patrimoine.
  • Rappel des fondamentaux de la segmentation de la clientèle
    • Les ménages modestes = clients fragiles, fort endettement, besoins de produits sécurisés et pédagogie budgétaire.
    • Les ménages moyens = marché clé de l’immobilier et de l’assurance-vie classique.
    • Les ménages aisés = demande de diversification, optimisation fiscale et transmission.
  • Enjeux réglementaires et fiscaux : la surreprésentation de l’assurance-vie en France est liée à sa fiscalité spécifique — un point à surveiller dans les réformes à venir.
  • Un oeil sur l'international : les comportements d’épargne ne sont pas homogènes (Italie → obligations, Belgique → OPC, etc.).
  • Outil pédagogique : cette étude illustre comment des données macroéconomiques se traduisent en opportunités de conseil individuel et en gestion de portefeuille.

 

Bonne lecture, n'hésitez pas à proposer les documents qu'il vous paraitrait opportun de partager au sein du Club Finance.

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